Boutiques "bio"
Une Chavilloise a écrit au Maire :
« […] 4 magasins bio sur Chaville, 3 sont très proches.
Je suis plus que dubitative sur la décision de Monsieur le Maire de voir implanter ces magasins.
Le magasin indépendant en face du Monoprix vient de s'agrandir et est présent depuis plus de 20 ans sur Chaville doit être écœuré de cette situation, ce que je comprends fortement. Souhaitez-vous la cessation de son activité ? Telle est ma question.
Les 3 autres magasins sont aussi très surpris.
Je suis très déçue par la politique commerciale de Chaville et pas très fière de votre décision.
J'espère vivement que le magasin indépendant ne devra pas fermer. […] »
Le Maire lui a répondu :
« […] J’ai été sensible à l’interrogation que l’ouverture de deux enseignes « bio » sur la nouvelle Place du Marché soulevait de votre part.
Cette interrogation est légitime. Mais je tiens à rappeler que la législation française garantit et protège fermement la liberté du commerce et de l’industrie, et notamment la liberté d’installation. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le Maire ne dispose d’aucun pouvoir directif ni coercitif en la matière.
La Municipalité s’est néanmoins attachée à orienter le choix des investisseurs, propriétaires des murs, afin de rechercher le meilleur équilibre commercial concernant le nouveau centre-ville. À cet effet, une « commission des commerces du centre-ville » a été mise en place, réunissant élus et professionnels (association des commerçants de Chaville et représentants des chambres de commerce et des métiers notamment) afin d’examiner les propositions et d’assurer aux candidats la meilleure information possible.
Mais cette commission n’a aucun autre pouvoir que celui de suggérer ou d’inciter.
Parallèlement, le responsable du développement économique de la Ville a pris l’attache des enseignes et des métiers qui pourraient contribuer à cet équilibre.
Il se trouve que l’alimentation « bio » est un secteur en pleine expansion. Compte tenu de l’arrivée d’un millier d’habitants supplémentaires dans le centre-ville, et l’attrait d’une grande partie de la population de l’ensemble de notre secteur géographique pour le « bio », il était compréhensible que des enseignes de ce secteur aient été intéressées.
Une implantation sur la Place du Marché a bien entendu été suggérée - en priorité - au magasin bio indépendant, « Nature & Cie », situé en face du Monoprix, mais son exploitant a opté pour la rénovation et l’extension de son magasin sur place, en pleine connaissance des divers projets d’implantation, puisqu’il participait, au titre de l’association des commerçants chavillois, à la « commission des commerces ».
Enfin, les deux nouvelles enseignes « bio » finalement implantées ont été clairement informées en amont du caractère surprenant de leur éventuelle installation côte à côte. Elles n’en ont, ni l’une ni l’autre, été troublées. Cette situation semble en effet fréquente, les grandes enseignes nationales de distribution se livrant une compétition acharnée. À Sèvres par exemple se retrouvent implantés côte à côte un Monoprix et un Carrefour. Ailleurs en France, Naturalia et La Vie Claire se retrouvent souvent en compétition directe.
Dans ce domaine, seule la loi du marché a le dernier mot. On peut s’en réjouir comme, parfois, le regretter. En tout état de cause, il est peu probable que la concurrence qui se manifeste ainsi, et qui a d’ores et déjà des conséquences heureuses en termes de prix et d’aménagement des magasins, fasse obstacle à la dynamique commerciale du centre-ville.
Pour votre complète information, nous avons bien sûr tenté d’attirer les métiers de bouche qui sont aujourd’hui absents ou peu présents à Chaville. Il s’avère malheureusement de plus en plus difficile de trouver des bouchers ou des charcutiers, étant donné la lourdeur des investissements qui leur sont nécessaires et la dégradation des filières de formation dans ces métiers. Ceux-ci seront cependant présents sous la halle du marché, de façon quasi-permanente, au même titre que la poissonnerie ou les primeurs.
Quant à l’activité de restauration ou de bars, deux enseignes sont prévues, dont l’une est en cours de signature de bail. […] »