Irresponsabilité
Les élus de l'opposition socialiste et « Agir » de Chaville n'ont plus grand-chose à dire. Plus grand-chose à dire pour défendre l'indéfendable politique financière du gouvernement, notamment à l'égard des collectivités locales, pillées; ni pour défendre la façon ubuesque et aberrante par laquelle est mis en place à marche forcée un 4ème et improbable étage de gouvernance en Île-de-France - la « Métropole du Grand Paris » - dont personne ne sait vraiment à quoi il servira, mais dont chacun pressent, désormais, ce qu'il coûtera ; et enfin, au niveau local, pas grand-chose à dire contre la politique maîtrisée conduite, dans ces temps budgétaires difficiles, par la municipalité. Alors, pour exister, ils s'essaient à l'antijeu. Dernier exemple en date, la saisine du Préfet des Hauts-de-Seine, au début de l'été, pour lui demander d'annuler, sur la base d'arguties fallacieuses, les trois délibérations adoptées par le Conseil municipal de mars dernier qui permettaient, enfin, le lancement opérationnel de la reconstruction de l'îlot Résistance-Salengro, et ainsi de parachever l'opération de rénovation urbaine du carrefour emblématique du Puits-sans-Vin. « Des modifications de dernière minute n'auraient pas permis à l'opposition de bien comprendre le projet »... Un projet, certes complexe, de remembrement foncier, sur lequel la Ville travaille depuis plus de trois ans, sur lequel la commission urbanisme -où siège l'opposition - a été saisie à plusieurs reprises et pour lequel le Conseil municipal a eu à délibérer pas moins de 8 fois depuis près de 2 ans!...
Pas dupe, le Préfet a bien entendu rejeté la requête des pétitionnaires, mais on est en droit de s'interroger sur le sens des responsabilités d'élus qui engagent des manœuvres dilatoires pour retarder ou tenter de faire capoter une opération de rénovation et d'embellissement de la Ville, qui, au passage, va permettre de créer 100 logements neufs (dont 25 % sociaux), et apporte quelques 3 millions d'euros au budget d'investissement de la ville.